SailProof vs Orca Display 2 – duel high-tech au poste de barre • Nouvelles Voiles
Mode sombre Mode lumière

SailProof vs Orca Display 2 – duel high-tech au poste de barre

© Orca

À l’heure où la navigation connectée bouleverse l’aménagement du cockpit, deux solutions se disputent l’attention des plaisanciers : les tablettes Android rugged (endurcies) de SailProof, qui promettent la liberté d’un pad tout-terrain, et l’Orca Display 2, un traceur portable nouvelle génération conçu comme un mini-MFD intelligent.

Avant de choisir entre ces philosophies – ouvertes et DIY vs écosystème intégré – prennons la peine de comparer leurs écrans, leur robustesse, leur autonomie et surtout la manière dont ils s’insèrent dans un réseau de bord. Voici un face-à-face détaillé, agrémenté de conseils pour trouver le meilleur compagnon électronique selon votre programme de voile.

Cockpit numérique : SailProof et Orca, la lutte pour le meilleur affichage en mer

© Orca

1. Contexte et positionnement

Depuis que la navigation sur appli a conquis les cockpits, deux marques dominent le marché des nouveaux plotters :

La tablette Android marine open

c’est le pari de SailProof. Vous conservez la souplesse d’une tablette classique (toutes les applis Google Play, vidéo, mails, etc.) mais dans un boîtier militarisé IP67, avec batterie amovible et connectique généreuse – jusqu’au HDMI pour un écran externe. Les modèles 8 pouces (SP08) et 10 pouces (SP10X) reprennent la même philosophie, la seconde gagnant en surface d’affichage et en 5G.

L’écran-traceur au système intégré

Orca Display 2 joue la carte du tout-en-un dédié. L’OS « Slate » reste basé sur Android, mais l’écosystème (Display 2 + Core 2) est pensé pour dialoguer nativement en NMEA 2000, piloter l’autopilote, se recharger sans fil et centraliser le journal de bord dans l’app mobile. Orca assume donc un rôle de mini MFD portable, plus qu’une simple tablette.

2. Face-à-face technique

Critère SailProof SP08 / SP10X Orca Display 2
Écran 8″ ou 10″, 800 × 1280 px, 1000 nits (SP08) hydrophobe Gorilla Glass 3 10,1″, 1920 × 1200 px, 1000 nits Lumen HDX, contraste 1200:1, lisible lunettes polarisantes
Étanchéité IP67 (immersion 30 min / 1 m) IPX6 (jets puissants, pas d’immersion)
Batterie 9 800 mAh amovible (+ batteries de rechange possibles) 9 500 mAh intégrée (~8 h). Recharge Qi 15 W ou mount 25 W
Connectique USB-C, USB-A, mini-HDMI, micro-SD, SIM 4/5G, prises DC, jack 3,5 mm USB-C seul (bouchon étanche) ; liaison NMEA via Core2 sans fil
GNSS & capteurs GPS/Glonass/Galileo, boussole, gyro, baro Dual-band L1+L5, précision ≤ 0,5 m, compas, accéléro
Poids / volume ~750 g (SP08) / ~900 g (SP10X) 870 g, 262 × 175 × 19 mm
Prix public indicatif SP08 ≈ 749 € ; SP10X ≈ 1 295 € Display 2 ≈ 999 € ; Core 2 ≈ 549 € (pack complet ≈ 1 550 €)*

*tarifs relevés début juillet 2025.

3. Expérience à bord & insights

Lisibilité en plein soleil

Les deux affichages tiennent réellement leurs 1000 nits : c’est confortable même bimini relevé. L’avantage d’Orca est la combinaison haute résolution + traitement anti-reflets très soigné ; le SP10X reste plus granuleux (800 × 1280 px) mais suffisant pour Navionics ou SailGrib.

© Orca

Robustesse et eau

IP67 de SailProof rassure pour un montage sur balcon ou carré avant : on peut le rincer à grande eau, voire l’oublier dans l’annexe. Orca se contente d’IPX6 : aucune crainte sous la pluie battante, mais un bain forcé est théoriquement exclu. Point positif, son support-chargeur bloque l’écran et évite les chutes.

© SailProof

Autonomie & énergie

Batterie amovible SailProof : précieux en convoyage ou en régate longue où l’on évite le filaire. Chez Orca, la recharge sans contact 25 W sur support rend l’usage filaire inutile tant qu’on reste sur le support ; hors support il faudra gérer les 8 heures d’autonomie.

Écosystème logiciel

SailProof = tablette Android pure : on installe ce que l’on veut (Weather4D, Netflix, mail). Orca = OS maison mais Google-certifié : Play Store disponible, plus l’app Orca qui consolide logbook, routage automatique, synthèse des données NMEA et (optionnellement) contrôle d’autopilote. Si vous cherchez une « super-appli » prête à l’emploi, Orca gagne. Si vous aimez bidouiller et multiplier les applis, SailProof est plus souple.

© Orca

Installation à bord

Le SP10X se fixe via supports Ram/ROKK et se branche en 9-36 V grâce à son nouveau câble étanche. Orca nécessite son Core pour dialoguer en NMEA 2000, mais l’installation reste simple et l’interface sans fil allège le câblage.

© SailProof

4. Quel choix pour quel bateau ?

Profil d’utilisateur Pourquoi SailProof ? Pourquoi Orca ?
Petite croisière, budget serré SP08 à ~750 € : écran correct + autonomie ++ + IP67. Le ticket d’entrée (Display 2 seul) est plus cher et moins étanche.
Voyage hauturier / transat Batterie amovible, connectique complète, possible second battery pack. L’IPX6 et batterie scellée peuvent inquiéter hors support.
Voilier régate / performance Solidité + écran très lisible en équipier n°2 ; montage mât via VESA. Mode “mast-mount” + boutons physiques + logbook auto ; précision GNSS 0,5 m.
Refit électronique complet Combinez SP10X avec votre réseau existant via Wi-Fi ou multiplexeur. Core 2 fait pont NMEA 2000 + autopilot : remplace un traceur fixe traditionnel.

Si vous risquez d’avoir votre cockpit englouti par les vagues, SailProof reste le choix le plus robuste et le plus polyvalent. Si, au contraire, vous cherchez une expérience “plotter nouvelle génération”, intégrée, ultra-fluide et centrée sur la donnée de bord, l’Orca Display 2 offre un rapport prestation/prix très convaincant, à condition d’accepter son étanchéité plus limitée et son écosystème propriétaire. Orca peut aussi être utilisé simplement avec le Core, avec n’importe quelle tablette ou téléphone Android ou iOS.

© Orca

En résumé, ce ne sont pas deux concurrents directs : ce sont deux visions du cockpit connecté. L’une dérive de la tablette renforcée, l’autre du traceur repensé. À vous de voir laquelle épouse le mieux votre programme de navigation.

Recevez directement nos articles par eMail

Nous envoyons un email par semaine au maximum et nous ne revendons jamais vos données. Cette newsletter sert uniquement à vous informer sur nos nouveaux articles.
Ajouter un commentaire Ajouter un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Article précédent

Changements et perspectives de l’industrie de la voile

Article suivant

Naufrage du Bayesian – l’enquête bascule vers l'erreur humaine